Les bâtiments paroissiaux, le presbytère
Deux croix, soixante ans d’histoire
La croix en pierre d’Euville (Meuse) qui surmonte le portail de l’enclos paroissial, au 6bis boulevard Carnot, a été érigée en avril 1931. C’était le dernier acte d’une longue histoire commencée en 1913...
Achat du presbytère
Depuis 1905, le presbytère de Saint-Gilles était devenu propriété communale. Le 10 juillet 1913, le curé Firmin Lapeyrade écrivait au colonel Candelot, maire de Bourg-la-Reine, pour lui faire une proposition officielle d’achat. Le Conseil municipal en accepte le principe le 27 septembre. La première guerre mondiale empêche la réalisation de la transaction.
Finalement ce n’est que le 12 juin 1930 que la propriété fut transférée à l’association diocésaine de Paris : cela se passait à l’étude de maître Perrot, prédécesseur de maître Millet.
Construction de la maison vicariale
Le 12 août de la même année était posée la première pierre de la maison vicariale qui devait s’élever en mitoyenneté du presbytère. C’est un appel lancé à 2300 familles en 1929 qui rendit possible le financement de toute cette vaste opération. D’autant qu’on profitait de cette construction pour installer à l’église un chauffage central à eau chaude et pour construire contre le vicariat une bibliothèque et une serre. L’architecte était monsieur Frémaux.
Réception et bénédiction
Dans l’après-midi du 26 avril 1931, le cardinal Jean Verdier venait visiter solennellement la paroisse et bénir la nouvelle maison vicariale et ses occupants, les abbés Sinjon et Couderc. L’archevêque portait aussi la bénédiction papale. Le curé Paul Avenel s’adressant à l’archevêque de Paris disait :
« Ici la paroisse Saint-Gilles réalise une des idées maîtresses de votre glorieux pontificat et rejoint les ambitions du Saint-Père. (...) La paroisse se devait à elle-même d’entreprendre et de mener à bien cette construction de nécessité primordiale, édifice central de la cité paroissiale. (...) Elle avait le devoir de loger ses vicaires. »
Précédemment chacun se débrouillait pour se loger par lui-même : seul le curé résidait au presbytère.
L’UCBR et les autres aménagements de l’enclos paroissial
Il faut rappeler que l’ensemble des opérations fut suivi non seulement par le Conseil curial, mais aussi par l’Union des catholiques de Bourg-la-Reine (UCBR), fondée le 7 janvier 1922 ; l’abbé Lapeyrade la voulait pour « assurer légalement la propriété de la marche financière des œuvres paroissiales non cultuelles. » L’UCBR poursuit aujourd’hui encore son travail.
L’aménagement de la cité paroissiale a été poursuivi par l’édification de la salle Charles-Péguy, de l’oratoire Saint-Leu, des salles de réunions par les curés Pierre Rançon et Pierre Vernon.
Nous nous sommes souvenus de tous ces événements le 18 février 1999 : nous avons béni, pour le portail du 8 boulevard Carnot, une réplique de la croix du 6bis, à l’occasion de son rehaussement. Nos remerciements sont allés à monsieur François Spiral, architecte, à l’entreprise Chevalier, qui l’a réalisée, et à l’entreprise Andreone, qui l’a mise en place.
Cette croix fleurdelisée se veut à la fois l’expression de l’identité de ces locaux, un signe de bénédiction pour tous ceux qui entrent ou qui passent, et un appel à l’espérance.